Voici une autre fiction. Le compte-rendu de mon séjour au Sénégal, ou tout au moins de ses aspects professionnels, a été publié dans deux livres : Le Diable et le bon sens (1994) et La fonction guérisseuse (2016), tous deux chez L’Harmattan (Paris).
Un sortilège (Saint-Louis du Sénégal)
L’île a la forme d’un fruit : un pain de singe, peut-être, qui flotterait paresseusement sur les flots sablonneux du fleuve, entre les marais de Maka Diama et les dunes atlantiques. La pointe nord est chaude, sèche, rôtie par le souffle du désert. La pointe sud, plus effilée, reçoit l’humidité marine, et accueille quelques palmiers, des filaos, des hibiscus et des bougainvilliers. C’est là qu’un jour, on édifia l’Institut Français d’Afrique Noire, entre les fleurs et l’ombre. On n’aurait pas pu choisir mieux, car l’agrément du lieu donne l’envie de bien faire. De grands savants y travaillèrent, comme Théodore Monod ou Cheikh Anta Diop, et je pense qu’ils s’y sentirent bien. En 1971, j’y disposais d’un petit bureau, pour des recherches anthropologiques : un peu de terrain, beaucoup de bibliothèque. Cela me convenait assez.
Tous les matins, je quittais le bungalow qu’on m’avait donné, dans le faubourg de Sor. Je passais en voiture le pont Faidherbe, que Gustave Eiffel destinait à la ville d’Hanoï et au Fleuve Rouge, mais que la paresse coloniale avait abandonné sur ces rivages. Sous les arches de métal, le fleuve brillait de mille vagues, touchées par la lumière d’un soleil rasant. L’eau, qui venait des lointains de Guinée, se mêlait à celle de l’océan, montait et descendait avec la marée, et restait saumâtre. La terre des marais proches, gorgée de sel, portait peu de cultures.
À cette époque, on parlait beaucoup d’une épidémie de choléra qui avait atteint l’Afrique, par la Guinée, précisément, et qui descendait lentement le fleuve. Une ville construite au milieu des marécages, les pieds dans l’eau croupie, une ville dont les égouts n’ont pas été réparés depuis le règne de Napoléon Ier, court évidemment un très grand risque en pareil cas. Elle s’y préparait. Dans les couloirs de l’hôpital général, on ne voyait que des lits de camp percés, rangés en parallèle. Dans les salles vides, les seaux de fonte émaillée s’amoncelaient. Mais ce jour-là, je vis que l’eau avait changé d’aspect. Elle était brune, lourde, chargée d’alluvions, et le niveau du fleuve était haut. Toutes les pluies du Fouta Djalon se rassemblaient ici, après avoir traversé mille kilomètres de sahel et drainé des milliers de villages. Avec la crue, la maladie faisait son entrée dans la ville.
Je ne me suis pas rendu tout de suite à mon bureau : je devais d’abord passer le petit pont Servatius, gagner la langue de Barbarie, c’est-à-dire le cordon dunaire qui sépare le fleuve de l’océan, et aller au nord, en direction de la Mauritanie, pour y rencontrer un informateur. Il n’y avait plus de route, mais une vague piste, et des amas de sable que le vent charriait. À la moindre erreur, c’était l’enlisement. Il fallait aller vite, survoler cette surface instable tout en gardant toujours la maîtrise de la direction. Ne pas quitter la piste, car il eût été impossible de revenir.
L’homme que j’allais rencontrer était un chasseur : un chasseur de sorciers. J’avais trouvé là mon terrain d’anthropologue : un savoir traditionnel, universellement respecté autant que craint, qui devine la présence du mal où il se trouve – c’est-à-dire partout. Ce qui m’intéressait surtout, c’est l’intimité des deux mondes, le bien, le mal, au sein d’une même personne. Celui qui peut sauver peut aussi tuer, s’il veut. Et le veut-il ? Peut-être. Mais rarement. Qu’est-ce qui lie cet homme au bien ? Qu’est-ce qui le rend différent de son semblable, de son frère, qui se contente d’assouvir ses passions ? Je voulais tout connaître de la vocation de ces hommes qu’on appelle, en langue peule, bilèdyo. J’avais pris rendez-vous avec l’un d’eux, l’un des plus réputés de la vallée du Fleuve, qui vivait seul, avec sa femme et quelques poules, dans une concession isolée et presque inaccessible, proche de la frontière. À vrai dire, je ne savais pas de quel côté de la frontière il habitait. Rien ne matérialisait cette ligne fantôme que les bergers passaient, chaque jour, avec leurs bêtes. Les clients du bilèdyo venaient du nord comme du sud, et de l’est. Mais il est vrai que j’aurais pu avoir des ennuis : je n’avais pas le bon visa.
La piste longeait les dunes. Une rangée de filaos plantés tout au sommet, pour retenir le sable, me montrait que la plage était juste à côté. À ma droite, l’eau du fleuve s’insinuait en marigots, d’où venaient les moustiques en nuages, et de petits crocodiles, parfois. Je vis une concession cernée d’une palissade de roseaux pourrissants, ouverte sur l’eau stagnante et sur la zone ordurière qui borde, en général, les établissements humains. La beauté surprenante du site en était à peine affectée : je voyais d’un côté l’océan, de l’autre ce large fleuve chargé de miasmes, au-delà les palmiers de la rive et les mangroves, foisonnantes, impénétrables. Quelques vols migratoires d’échasses blanches, ou d’aigrettes, se reflétaient dans le vaste miroir des eaux grises, parcourues de pirogues. Mais mon regard revenait se porter sur les ordures, qui sont par excellence le lieu où les sorciers aiment vivre, et se rencontrer. J’arrêtai la voiture là où elle risquait le moins de s’enfoncer dans le sable, ou dans la boue, à une centaine de mètres de la concession. Sur le sentier qui y menait, un varan ouvrait une gueule menaçante, comme pour m’empêcher de passer : ce devait être une femelle qui défendait ses œufs, car je ne pus l’effrayer, et dus l’enjamber en évitant, tant bien que mal, ses coups de queue cinglants.
J’hésitais sur le seuil. Une vieille femme me héla, sans ménagements. Mais elle accepta mes salutations, et me fit traverser la cour, où se dressaient trois cases de branches et de roseaux. Branches tordues, car ici le bois est rare et les arbres malingres, excepté le baobab qui ne sert pas à la construction. Roseaux maigres, déplumés de leurs houppes et de leurs feuilles, noircis par le temps, le vent et les pluies saisonnières. Son mari occupait seul la plus grande case. Après m’être annoncé, je dus pousser la porte, un tissu poussiéreux tendu sur un bâton. Dans l’obscurité, j’eus d’abord l’impression d’un espace dense et peuplé, mais il n’y avait là qu’un homme et ses objets : quelques livres anciens en écriture ajami, des peintures sur verre, des coussins brodés, des tapis et, dans un coin sombre, un entassement de choses auxquelles il m’était impossible de donner un nom.
L’homme pouvait avoir une soixantaine d’années. Il était maigre, grand, voûté, vêtu d’un caftan noir et d’un turban grisâtre. Assis en tailleur sur un tapis, tout occupé à manipuler son chapelet, il échangeait les salutations indispensables sans m’accorder un regard.
Le rite des salutations vise à rassurer, car tout contact peut être dangereux, et doit être civilisé, humanisé avec le plus grand soin. L’œil, lucarne de l’âme, laisse passer l’intention mauvaise. Ceux qui ont le malheur d’avoir le mauvais œil font même le mal sans s’en apercevoir. Ce sont les paroles seulement, les mots de la tribu, qui permettent de situer la personne à qui l’on parle et qui, par la répétition des intentions de paix, affaiblissent une haine qu’on doit supposer ubiquitaire, pour ne pas en être victime un jour.
Il me jaugeait. Peut-être hésitait-il sur la suite à donner. Pourtant, je l’avais fait prévenir, et je croyais savoir qu’il avait accepté. Pour sortir de cette méfiance, je crus utile de le flatter. Il se mit alors à débiter ses multiples mérites et qualités, comme sans doute il avait l’habitude de le faire avec ses clients. Je connaissais ce genre de discours par cœur, et n’avais rien à en tirer. Ce que j’attendais de lui, c’est ce qui pouvait le rendre différent des charlatans qui encombraient la ville. Une science profonde, puisant dans l’histoire immémoriale de l’Afrique. Pas ça ! Mais c’était de ma faute : je m’étais comporté comme un homme du commun. Jusqu’à ce qu’il se lasse, je le laissai dire et faire. J’approuvais, mais sans excès. Il fallait que je trouve le moyen de l’intéresser, de le toucher. Qu’il me regarde enfin, car son regard était toujours aussi fuyant, et ça me gênait beaucoup.
Il y avait peut-être un moyen d’y arriver. Je savais qu’il avait reçu plusieurs fois la visite du professeur Slimane. De son vivant, Slimane faisait la gloire de notre Institut. Je le considérais comme un maître. Il était mort un an plus tôt, dans des conditions que tout médecin européen aurait trouvées normales, mais qui avaient beaucoup fait jaser dans le petit monde de l’île. Il était connu de tous, et s’était fait beaucoup d’ennemis. La plupart toutefois l’entouraient d’une vénération presque religieuse, et j’étais du nombre, parce que j’avais eu la chance de n’avoir jamais eu à m’en plaindre. Mais voilà : on racontait qu’il avait été empoisonné. Cette phrase veut tout dire, et rien : par exemple, qu’un ennemi a voulu sa mort. C’est un monde où le seul désir de mort peut suffire. Si ce n’est pas le cas, on fait appel à des « pratiques » où, parmi d’innombrables ingrédients, le cas échéant, il peut entrer ce que nous considérons comme du poison. Que Slimane soit mort d’une crise cardiaque n’y changeait rien. Dans ses nombreux écrits, je n’avais trouvé aucune référence au bilèdyo de Gokhou Mbate. Je pense à présent qu’il voulait réserver les données le concernant, pour un travail que son décès prématuré ne lui a pas permis de mener à bien.
Qu’est-ce qui m’a pris de lui parler de Slimane ? Sans doute manquais-je de confiance en moi, sans doute avais-je besoin de son autorité, incontestée, pour faire sortir le bilèdyo de son monologue. Je profitai d’un moment où il reprenait son souffle, pour lui dire que mon intérêt pour lui était né le jour où le Professeur Slimane avait fait devant moi son éloge. C’est alors, et alors seulement, que j’ai vu ses yeux.
J’aurais préféré ne pas les voir.
Je passe sur ce qui a suivi, ma gêne, ma difficulté à trouver ce qu’il fallait dire pour me sortir d’une situation réellement désastreuse, mais où je devais sauver la face. Je bredouillai quelques mots : que j’avais été heureux de faire sa connaissance, que grâce à moi, ses nombreux talents allaient recevoir la reconnaissance du monde académique… Ou quelque chose d’approchant, car nous parlions en wolof. Tandis que je battais en retraite, il s’approchait doucement de moi, sans me toucher. Son regard avait perdu l’éclat de la haine. Il m’enveloppait.
Dans le voyage de retour, j’enlisai ma voiture dans le sable. Ça m’arrivait rarement, mais là, j’étais troublé. J’avais tout le matériel nécessaire dans le coffre, et pus repartir au bout d’une demi-heure d’efforts, épuisé. Il faisait chaud. Ma fatigue était extrême. Tous mes muscles tremblaient. J’arrivais tant bien que mal dans le quartier de Ndar Toute, où l’on retrouve les rues en damier, où l’on pourrait se croire en ville, bien qu’il n’y ait toujours que des pistes de sable et de pauvres maisons, érodées par le vent du désert et par le sel de l’océan, quand soudain, une masse sombre tombe sur le capot de la voiture avec un bruit flasque, et me force à m’arrêter. Aujourd’hui encore, j’ignore ce que c’était. L’aspect et le volume étaient ceux d’un foie de bœuf, à peu près. La surface, noire, était parcourue de reflets irisés. La consistance devait être molle, presque au point de couler, de s’aplatir, de couvrir une partie toujours plus grande du capot, comme si la chose cherchait à l’envelopper. Le mot me vint, à l’esprit, je m’en souviens, et l’idée était très désagréable. Mais il n’y avait pas que l’aspect de la chose, il y avait aussi son odeur, qui peu à peu s’insinuait à l’intérieur de l’habitacle, qui semblait peser sur tout ce qui s’y trouvait, qui s’accrochait à tout, à moi-même, à mes vêtements. Odeur de charogne, sans aucun doute, mais particulièrement sucrée, étonnamment fétide. Je ne savais quoi faire. Manipuler cette chose me remplissait d’horreur, et tout autant la laisser là. Ce fut un grand vautour qui me tira d’affaire en venant reprendre la pièce, qu’il avait peut-être laissé échapper de ses pattes griffues.
J’étais humilié par l’issue lamentable de ma tentative ethnographique. Je me plongeai dans les livres, qui en principe n’exposent pas au même risque. Quand l’humiliation disparut pour ne revenir que par bouffées, je me rendis compte que j’étais atteint d’une autre façon. C’était un vague dégoût de soi, qui poussait à la paresse, à l’indécision, et me rendait incapable de trouver du plaisir. Au début, je luttais contre cette mollesse avec un certain succès, en me forçant à faire des choses nouvelles. Ainsi, j’apprenais à monter à cheval au club hippique… et puis je sentais que cela m’ennuyait profondément. Vu la menace d’épidémie, il n’était plus question d’aller faire du ski nautique sur le fleuve, sans quoi j’y serais allé, pour patauger dans l’eau saumâtre, avaler des miasmes et m’enduire des déjections que la ville abandonnait au fleuve. Je l’aurais fait, pourtant, comme tant d’autres le faisaient, qui y trouvaient plaisir. Mais il n’y avait plus de partenaires, plus personne même pour conduire les Zodiac. Tout le monde avait peur, de sorte que cette tentative suicidaire avorta. En fait, il n’y avait pas que de la dépression. Il y avait quelque chose dans mon corps. Quelque chose qui cherchait son chemin par les voies lymphatiques, à travers les canaux les plus fins, vers les pores de la peau. En bougeant, surtout la nuit, en me retournant dans mon lit, je faisais avancer cette chose, et parfois, dans la transpiration, j’en sentais l’odeur, et je la reconnaissais.
Beaucoup de gens se sont demandés, cette année-là, pourquoi le choléra s’était arrêté à Richard-Toll, une ville située à cent cinquante kilomètres, vers le nord-est. Il n’y a pas de raison, mais c’est ce qui s’est passé. Peut-être est-ce à cause de la vaccination massive. On sait que ce vaccin protège mal les gens, mais peut-être en était-on arrivé au moment où le nombre de vaccinés devient suffisant pour arrêter la propagation. D’un jour à l’autre, il n’y eut plus que des cas sporadiques, dont certains, cependant, me touchèrent de près. La ville respira. On revit bientôt les voitures chargées de canots pneumatiques et de tentes multicolores, en route vers la plage. On se mit à sentir à nouveau l’odeur des grillades dans les jardins, à entendre des rires de jeunes filles. Moi, j’étais enfermé dans ma chambre, et je ne la quittais que rarement pour m’enfermer dans mon bureau, sans voir personne, ni parler à quiconque. J’étais sûr que mon corps enflait imperceptiblement, par l’accumulation de sanies internes.
Dans ce bureau, où j’essayais vainement de travailler, je sentis un jour une présence dans mon dos. C’était une roussette. Sous mes fenêtres, accrochées aux palmiers du jardin de l’Institut, il y avait depuis toujours une colonie de roussettes d’Égypte que la chaleur faisait dormir. Je les trouvais bien jolies avec leur museau de chiots, leur doux pelage et leurs grandes ailes noires, repliées comme un manteau. Je savais qu’à la tombée du jour elles déployaient leurs ailes, et partaient à la recherche de fruits, qu’elles n’avaient pas à chercher bien loin. Mais c’était la première fois que j’en avais une à deux pas de moi, bien éveillée, qui me fixait de ses petits yeux noirs. Je fus pris d’une peur abjecte que je ne m’explique pas, sinon par le souvenir de mes terreurs d’enfant. Il fallait que cet animal s’en aille, qu’il sorte de la pièce immédiatement. J’ouvris la fenêtre, dans l’espoir qu’elle parte d’elle-même, mais j’ignorais comment elle était entrée, et depuis quand elle était là. Peut-être avait-elle faim ? En tout cas, elle n’avait aucune envie de s’en aller. Je cherchai un bâton pour la pousser vers la sortie, et finis par trouver un manche de brosse cassé. L’animal se terrait dans le coin, enfonçait ses griffes dans le tissu d’un vieux fauteuil, ouvrait sa gueule en montrant ses dents pointues, et surtout, ne cessait pas de me regarder.
Devant l’échec de mes tentatives de le pousser vers la sortie d’une manière à peu près civile, la scène versa dans la barbarie. Je ne m’étais jamais trouvé dans un tel état, et depuis lors, jamais plus. C’était comme si ma vie avait été engagée dans une lutte à mort contre une bête monstrueuse, et j’y mis toute la force et toute la ruse dont j’étais alors capable. À la fin, l’animal avait cessé de vivre, et j’émergeais difficilement d’un cauchemar. Je n’osais pas toucher le corps de la roussette, que je finis par balancer par la fenêtre en le piquant de mon bâton.
Si je raconte cette histoire, ce n’est pas que j’y trouve la moindre source de fierté. Je sais que je me suis conduit comme un lâche, et que j’ai manqué du sang-froid le plus élémentaire. Si j’en parle, c’est pour ce qui s’est passé après. Car, très vite, je me suis senti guéri de ce mal étrange, qui m’empuantissait le corps et qui m’empoisonnait l’âme. Dans les jours qui suivirent, une crise de paludisme me laissa faible et languissant, mais aussi, purifié par la fièvre des humeurs qui m’avaient envahi. La convalescence me parut une seconde naissance, et chaque jour était comme un matin de Pâques.
On raconte, dans le pays, que les sorciers prennent souvent la forme d’une chauve-souris, ou d’un oiseau nocturne, pour choisir leur future victime et bien connaître le lieu où elle s’endort. Je le savais. Peut-être cela a-t-il favorisé l’association que j’ai faite, sans nul doute, entre la roussette et le bilèdyo. Je me suis souvent demandé si la haine pouvait tuer de par elle-même, sans l’intervention d’un quelconque instrument de mort. Depuis cet épisode, je crois que oui. Mais ma croyance ne convaincra personne, sauf ceux qui y croient déjà. Peu importe, après tout. Je dis les choses comme elles se sont produites, et chacun en prend ce qu’il veut. Mais il reste une question sans réponse, et une anecdote à raconter pour conclure.
La question, qui jusqu’aujourd’hui me taraude, est celle-ci : pourquoi cette haine ? Qu’avais-je fait, qu’avais-je dit pour la mériter ? Est-ce qu’on tue un homme, simplement parce qu’il a parlé d’un mort ?
L’anecdote, c’est que dans les semaines qui ont suivi ma guérison, une petite tumeur, grosse comme un pois, s’est développée sur ma cheville droite. La peau était rouge, et prurigineuse par moments. Je n’y prêtais guère attention au début. J’étais rentré en Europe, et ne pensais plus trop aux mystères d’Afrique. Jusqu’au moment où la taille de ce kyste, et la gêne qu’il me causait, ne me permirent plus de l’oublier. Je remarquai que la tension, la rougeur et le prurit obéissaient à une rythmicité croissante et décroissante, avec un maximum vers le milieu de chaque mois. Au bout de cinq ans, la peau se rompit, et quelque chose en sortit qui ressemblait à une fourmi, avec des fragments d’aile. Depuis lors, la peau est nette, une petite cicatrice prouve seulement que je n’ai pas rêvé.
La relecture de mon journal m’a récemment appris que j’avais été rendre visite au bilèdyo, dans sa concession de Gokhou Mbate, le 15 juin de l’année 1971.
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